La 1ere journée nationale des aides à domicile a eu lieu en mars dernier à l'initiative du Ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Cette journée avait pour objectif de mettre en lumière ces personnels et reconnaître la place essentielle qu'ils tiennent dans le maintien à domicile des personnes âgées ou malades.
En Gironde, 4 structures du Pavillon de la Mutualité tiennent ce rôle : les Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD). Nous avons souhaité mettre en lumière le travail méconnu de nos aides-soignantes oeuvrant au quotidien pour permettre à leurs patients de rester à leur domicile. Portraits...
Patricia, Sophie, pouvez-vous nous en dire plus sur vos parcours respectifs ?
Patricia : "Bien sûr, j'ai entamé ma formation d'aide-soignante dans une clinique chirurgicale tenue par des religieuses, puis une ancienne collègue m'a proposé de travailler au SSIAD d'entre-deux-mers. J'y ai d'abord fait des remplacements pendant 2 ans, puis on m'a proposé un CDI. Et ça fait 36 ans que ça dure !"
Sophie : "Pour ma part, j'ai débuté ma carrière en travaillant dans des maisons de retraite. La façon d'exercer et le peu de temps que nous pouvions accorder aux résidents pour les soins m'ont décidé à changer de poste. Le SSIAD et m'a proposé de faire un essai, ça m'a plu et j'ai signé mon CDI".
Justement, quels aspects du métier vous ont plu ?
Patricia : "Sans hésiter le relationnel avec les patients. Nous nous occupons de nos patients durant de longues périodes, de quelques mois à plusieurs années. Par exemple, au sein du SSIAD, nous intervenons chez une patiente depuis 21 ans !
Ainsi une relation de confiance se noue, nous faisons presque partie de la famille. En moyenne, nous voyons environ 6 à 7 patients par jour, cela nous permet de prendre le temps nécessaire si besoin, et de nous adapter au rythme du patient".
Sophie : "L'autonomie qu'offre ce poste. Parfois au domicile du patient nous pouvons être confrontées parfois à des imprévus. Bien sûr nous avons un contact permanent avec la cadre et infirmière coordinatrice et nous avons régulièrement des réunions d'équipes, mais travailler seule demande du caractère et m'a convenu. C'est enfin cela que je recherchais !".
Avez-vous constaté une évolution dans la manière de travailler ?
Sophie : "C'est sûr qu'en 20 ans, les conditions de travail se sont fortement améliorées. Aujourd'hui, lorsque nous devons intervenir chez un nouveau patient, du matériel adapté est mise en place à la demande du SSIAD. Cela assure au patient une prise en charge optimale comme s'il se trouvait en structure".
Patricia : "A l'inverse, ce qui n'a pas changé, c'est l'entraide qui existe dans un service comme le nôtre. Lorsque de nouvelles aides-soignantes nous rejoignent, nous nous efforçons de leur transmettre notre savoir. Le partage d'expérience, c'est aussi cela le moteur pour exercer ce beau métier".